Une budgétisation

plus intelligente des frais

Réorienter la répartition des capitaux afin d’optimiser les portefeuilles

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Une budgétisation plus intelligente des frais – Réorienter la répartition des capitaux afin d’optimiser les portefeuilles 

À bien des égards, la construction d’un portefeuille est l’art et la science de répartir des ressources limitées afin de maximiser les chances d’atteindre les objectifs financiers. Il existe quatre grandes catégories budgétaires qui doivent être réparties de manière réfléchie et délibérée : le risque, l’alpha, les frais et les impôts. Chacune d’entre elles est limitée : une dépense excessive dans un domaine peut limiter l’efficacité dans un autre, et négliger l’une d’entre elles peut compromettre l’ensemble de la stratégie d’un investisseur. 

L’augmentation des tendances mondiales en matière de transparence des frais, y compris les améliorations de la déclaration des coûts totaux (« TCR » ou encore « CRM3 ») au Canada, pourrait créer un moment déterminant pour les professionnels de l’investissement.  Les conseillers qui appliquent les meilleures pratiques modernes pour attribuer le budget des frais de leur portefeuille pourraient augmenter la valeur de leurs conseils, offrant potentiellement de meilleurs résultats aux clients, démarquant leur pratique et attirant ainsi de nouvelles affaires. Dans cet article, nous examinerons à quoi ressemblent ces meilleures pratiques modernes et comment répartir plus efficacement le budget consacré aux frais afin d’aider les conseillers à atteindre les objectifs de leurs clients avec une certitude accrue. 

Comprendre la valeur d’une stratégie en matière de placement

Les rendements d’une stratégie en matière de placement peuvent être décomposés en trois éléments : le marché, le style et les compétences.  En en disséquant les sources, nous pouvons tenter de déterminer la valeur réelle de cette stratégie de placement. 
 
L’exposition au marché dans son ensemble, ou bêta, est peu coûteuse et abondante.  Elle est généralement accessible à moindre coût.  Les expositions aux styles ou aux facteurs sont évolutives et accessibles grâce à des approches systématiques fondées sur des règles, mais elles nécessitent une mise en œuvre réfléchie.  Les compétences des gestionnaires étant rares, précieuses et limitées en termes de capacité, elles devraient justifier une prime de frais significative par rapport aux rendements du marché et des styles.

Smarter fee budgeting blog graph image

À titre indicatif seulement

Pour le dire plus simplement, le budget alloué aux frais d’un portefeuille est mieux utilisé pour rémunérer les compétences des gestionnaires.  En ce qui concerne les résultats, cela signifie qu’il faut concentrer le budget des frais sur les répartitions susceptibles d’offrir des rendements asymétriques ou non corrélés.  Autrement dit, il est judicieux d’investir dans des stratégies qui capturent davantage les hausses que les baisses et dans des stratégies qui offrent des rendements indépendants de l’orientation du marché des actions ou des obligations.  Ces types de flux de rendement ne peuvent généralement pas être reproduits en effectuant des répartitions entre des placements à faible coût qui offrent une exposition au marché. 

Le pouvoir du dégroupement 

Il y a vingt ans, 72 % du capital étaient répartis entre des fonds traditionnels à gestion active et limités aux positions acheteur.  Aujourd’hui, cette part est tombée à 45 %.  De plus en plus de ce capital est réorienté vers une combinaison de placements passifs et de stratégies alternatives, représentant une part de marché de 23 % et de 19 % respectivement.  De même, nous avons constaté que le pourcentage du budget des frais répartis entre des fonds traditionnels à position longue uniquement a diminué de 62 % à 33 %, tandis que la répartition entre des fonds alternatifs a augmenté de 31 % à 53 %. 

AUM and fee budgeting graph from boston consulting group

Source : Boston Consulting Group. Données d’avril 2025. https://web-assets.bcg.com/cc/0a/25876ea740168e908a8652e147d7/2025-gam-report-april-2025.pdf 

Un cadre pour la budgétisation des frais 

Ce changement ne signifie pas un rejet de la gestion active, mais plutôt la reconnaissance du fait que les compétences des gestionnaires peuvent être exploitées de manière plus rentable en les dissociant de l’exposition au marché.  Aujourd’hui, les investisseurs et les conseillers reconnaissent qu’ils peuvent maximiser la valeur relative au coût de leur portefeuille en combinant des expositions au marché à faible coût avec des stratégies alternatives à forte valeur ajoutée. Le résultat final pourrait être la possibilité d’offrir une plus grande diversification et un meilleur accès aux compétences des gestionnaires à un coût global moindre. 

Une analogie utile : l’augmentation de la diffusion en continu 

Cette évolution reflète les changements qui s’opèrent dans d’autres domaines de notre vie, comme l’essor des services de diffusion en continu et le fait que les consommateurs se détournent de la télévision par câble. Il y a vingt ans, vous deviez avoir un abonnement au câble pour regarder tout ce que vous vouliez. Cela signifiait souvent s’abonner à un forfait de câble coûteux qui comprenait des centaines de chaînes, même si vous ne vouliez probablement que quelques-unes d’entre elles. Aujourd’hui, vous n’avez pas à payer pour les chaînes que vous ne voulez pas, car les services de diffusion en continu vous permettent de sélectionner uniquement le contenu que vous voulez et vous pouvez le regarder quand vous le voulez, et ce, à une fraction du coût. 

Le secteur des placements a évolué de façon similaire. Dans le passé, pour bénéficier des compétences d’un gestionnaire, il fallait généralement acheter un fonds commun de placement traditionnel et payer des frais actifs pour l’ensemble du produit, même si seule une petite partie justifiait cette majoration. Aujourd’hui, les investisseurs peuvent distinguer l’exposition au marché (en ayant recours à des fonds passifs à faible coût) des compétences du gestionnaire (par l’intermédiaire de solutions alternatives à forte valeur ajoutée), tout en visant à obtenir de meilleurs résultats à moindre coût. C’est un peu comme le modèle de diffusion en continu appliqué aux placements. 

Illustrer la budgétisation des frais en action 

Envisagez un fonds d’actions traditionnel avec des frais de gestion de 1 %. D’après ce que nous avons observé dans de nombreux fonds, 90 % du risque et du rendement proviennent du marché, et seulement 10 % de la gestion active. Si l’exposition au marché peut être obtenue pour seulement 5 points de base (p. ex., via un FNB indiciel passif), alors 95 points de base sont effectivement payés pour les compétences du gestionnaire, ce qui se traduit par des frais de 9,5 % pour la partie du portefeuille gérée activement. 

Maintenant, comparez cela à une façon plus réfléchie de dépenser votre budget de frais. Un investisseur pourrait obtenir un résultat similaire en ayant un portefeuille investi à 90 % dans un FNB passif qui facture 5 points de base et à 10 % dans un fond de couverture qui facture 1 % de frais de gestion. Les frais de gestion totaux chutent alors à seulement 0,15 %, ce qui se traduit par une réduction de 85 % des frais. Si le fonds de couverture applique des frais de rendement de 20 %, le portefeuille devrait atteindre un rendement brut de 43,5 % avant que le total des frais de gestion et des frais de performance payés par l’investisseur n’égale les frais de gestion de 1 % du fonds traditionnel. 

Dépenser plus en alpha, moins en bêta 

Vous souhaitez allouer une part encore plus importante de votre portefeuille au potentiel alpha? En utilisant les mêmes hypothèses que précédemment, une répartition 70/30 entre le bêta du marché à faible coût et les alternatives à forte valeur ajoutée pourrait tripler l’exposition aux compétences du gestionnaire tout en réduisant les frais de gestion de deux tiers, soit à 0,33 %.  Dans ce scénario, l’investisseur ne paie toujours pas de frais plus élevés jusqu’à ce que le portefeuille atteigne un rendement brut à deux chiffres. 

Ce document a été publié par Gestion d’actifs Picton Mahoney (« Placements PICTON ») le 9 septembre 2025. Il est fourni comme source générale d’information, peut être modifié sans préavis et ne doit pas être interprété comme un conseil en placement. Ce document ne doit pas être utilisé aux fins d’une décision d’investissement et ne constitue pas une recommandation, une sollicitation ou une offre de titre dans une juridiction quelconque. Les renseignements contenus dans le présent document ont été obtenus auprès de sources réputées fiables. Toutefois, Placements PICTON ne peut pas garantir leur exactitude et leur exhaustivité et décline toute responsabilité à cet égard. Tous les investissements comportent des risques et peuvent perdre de la valeur. Les renseignements contenus dans les présentes ne visent pas à fournir des conseils financiers, fiscaux, juridiques ou comptables propres à une personne, et ne doivent pas être utilisés à cet égard.  Les décisions fiscales, d’investissement et toutes les autres doivent, dans la mesure du possible, être prises avec l’aide d’un professionnel qualifié. 

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